lundi 22 février 2010

Rassurée

- Tu n'es qu'un minus !

- Non, c'est pas vrai. Et toi maman, tu es grosse !

- Ah ben merci.

La soeur, toujours prête à défendre sa mère :

- Non, c'est pas vrai. Maman, elle est pas grosse. J'en connais des tas qui sont plus grosses qu'elle !

- ...

vendredi 12 février 2010

Sortie avec l'école

Comme je suis toujours prête à payer de ma personne pour prouver quelle maman formidable je suis, j'ai accepté d'accompagner la classe de fiston à la patinoire.

Chaque enfant de première et deuxième enfantine est confié à un enfant de cinquième et sixième primaire. Les plus grands surveillent donc les plus petits et ils prennent leur rôle très au sérieux. Le petit Thomas a de la chance, la maîtresse me le confie.

On se met en rang pour attendre le bus. Je prends la main de Thomas et nous nous plaçons en bout de file. Je lui souris de toutes mes dents pour lui montrer que tout se passera bien et que dorénavant, c'est mon nouveau meilleur ami. Bien mal m'en a pris. Je vois une morve épaisse et jaune sortir de ses narines pour s'infiltrer entre ses lèvres. Passé le premier haut le coeur, je le mouche consciencieusement en évitant bien que mes doigts ne touchent quoi que ce soit de gluant !

Arrivé à la patinoire, c'est l'effervescence. Tout le monde s'active pour enfiler ses patins et ceux des petits. Je suis appelée de tous les côtés pour aider à fermer ces engins de torture. Entre les patins trop grands, trop petits ou qui ne se ferment pas, il y a de quoi faire. Je sue déjà de tous mes pores !

Au moment de s'élancer sur la glace, la maîtresse constate que Thomas a perdu un gant. Oups, il me semblait pourtant l'avoir tenu à l'oeil. Je me propose de refaire le trajet inverse jusqu'à l'arrêt de bus. Rien. Pas de gant en vue. Tant pis, la maîtresse se dévoue et lui prête l'un des siens. Heureusement, car je n'avais pas l'intention de me sacrifier.

Courageuse que je suis, je ne mets pas de patins pour m'amuser avec les enfants. Ils tombent tous très bien sans moi. Je préfère rester au chaud dans la cahute à discuter avec les autres adultes qui ont été aussi téméraires que moi.

Les enfants reviennent petit à petit remettre leurs bottes et je retrouve le 2ème gant de Thomas au vestiaire. Je retrouve même un bonnet mais il se trouve qu'il appartient au monsieur qui tient la buvette. J'ai bien failli le prendre en pensant qu'un enfant l'avait égaré...

Une fois de retour à l'école, je suis "libérée" par la maîtresse.

Je suis fière de moi. J'ai ramené le petit Thomas comme il m'avait été confié : en une pièce, avec ses bottes, son bonnets et ses DEUX gants. Je l'ai même rendu avec sa morve.

Si ça, ce n'est pas de la perfection, je n'y comprends plus rien.